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18 décembre 2008

Journal de crise

Journal de crise 17 déc. 2008 J’ai presque fini par croire que la crise ne serait qu’une crisette – une grosse crisette – et que les mesures keynésiennes mises en place un peu partout allaient en venir à bout. J’étais un peu perplexe devant les appels à consommer : si, au-delà de la question proprement immobilière, la crise hypothécaire avait été provoquée par une sorte de « bulle inflationniste populaire » qui était, me semblait-il, depuis des décennies le mode de fonctionnement des États-Unis (et plus largement de l’Amérique du Nord et des pays occidentaux dans leur ensemble) via le système de crédit, ne faudrait-il pas d’une façon ou d’une autre que les gens se mettent à consommer selon leurs moyens – c’est-à-dire moins? Sans parler de ceux qui, de toute façon, ne pouvaient absolument plus consommer… Et de ceux qui avaient déjà des dettes… Et de ceux qui ne voulaient plus s’engager dans cette spirale. Mais enfin qui suis-je, me disais-je, pour parler de la crise – comme les milliards de gens concernés, je ne suis pas économiste… 17 déc. 2008 (suite) Discussion avec M. Il pense lui que c’est en effet une « grosse crisette » qui pourrait durer un an 1/2, peut-être 2… J’argue que je me demande si, au contraire ce n’est pas un tournant. Vivre à crédit suppose une ponction infiniment (indéfiniment) plus importante sur les ressources [mais peut-on – doit-on – considérer que l’augmentation de la production/consommation est ipso facto une ponction sur les ressources naturelles? les produits verts ne représentent-ils pas au contraire une augmentation de la production/consommation s’accompagnant de [et même basée sur] une diminution de l’utilisation des ressources naturelles? – Mais est-ce compatible avec le principe de la thermodynamique – Mais n’y a-t-il pas des productions vides comme il y a des calories vides (et dans certains cas c’est la même chose). Se pourrait-il que comme à Cuba, un ralentissement économique assure une meilleure santé (baisse du diabète, de l’hypertension, etc.)? Doit-on aller plus loin et remettre en question la notion de progrès indéfini. Y a-t-il eu progrès de la culture? de l’intelligence? des arts? du bien-vivre? Oui, sans nul doute dans certains cas, non dans d’autres….