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9 avril 2013

Mort d'une femme


Dans les extraits de son journal publiés sous le titre Le sourire d’Anton ou l’adieu au roman, Carnets 1975-1992, André Major note que : Le mythe du bon sauvage a cédé la place au mythe de la bonne femme. Même si le mythe de la « bonne femme » ou plutôt, jeu de mots mis à part, de la femme bonne (par essence) a fait partie dès le début du féminisme, de même que, à l’autre extrémité du spectre, l’identité radicale, Je ne saurais dire lequel de ces deux mythes est aujourd’hui le plus prégnant. Peut-être se réunissent-elles dans l’idée que les hommes sont de même nature que les femmes en moins bien, une idée dont on commence seulement à se dégager un peu ici, au Québec. 

Quoi qu’il en soit, Margareth Thatcher, dont on pleure ou célèbre la mort ces jours-ci, aura au moins eu le mérite de démontrer que, pas plus que les hommes, les femmes ne sauraient êtres des modèles sans reproche, surtout quand elles mettent la main à la pâte. Même si je persiste à défendre l’idée qu’il existe une différence entre hommes et femmes au niveau psychologique et intellectuel, je ne suis pas convaincue que cette différence de traitement change les idées elles-mêmes non plus que les fonctions sociales. Encore moins la morale : les femmes ne sont pas meilleures que les hommes comme quiconque observe l’histoire et (ou) l’anthropologie peut s’en convaincre.    

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