Dans les extraits de son journal publiés sous le titre Le sourire d’Anton ou l’adieu au roman, Carnets
1975-1992, André Major note que : Le mythe du bon sauvage a cédé la
place au mythe de la bonne femme. Même si le mythe de la « bonne femme »
ou plutôt, jeu de mots mis à part, de la femme bonne (par essence) a fait
partie dès le début du féminisme, de même que, à l’autre extrémité du spectre, l’identité
radicale, Je ne saurais dire lequel de ces deux mythes est aujourd’hui le plus
prégnant. Peut-être se réunissent-elles dans l’idée que les hommes sont de même
nature que les femmes en moins bien, une idée dont on commence seulement à se
dégager un peu ici, au Québec.
Quoi qu’il en soit, Margareth Thatcher, dont on pleure
ou célèbre la mort ces jours-ci, aura au moins eu le mérite de démontrer que,
pas plus que les hommes, les femmes ne sauraient êtres des modèles sans
reproche, surtout quand elles mettent la main à la pâte. Même si je persiste à
défendre l’idée qu’il existe une différence entre hommes et femmes au niveau
psychologique et intellectuel, je ne suis pas convaincue que cette différence
de traitement change les idées elles-mêmes non plus que les fonctions sociales.
Encore moins la morale : les femmes ne sont pas meilleures que les hommes
comme quiconque observe l’histoire et (ou) l’anthropologie peut s’en
convaincre.
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