Cities of dreams... and death
Cette étude, qui décrit les villes anglaises comme des pièges mortels, pourrait bien réduire à néant le seul argument qui pouvait paraître valide dans l'étude d'Élisabeth Badinter sur l'instinct maternel. La thèse de celle-ci y est qu'envoyer les enfants en nourrice était plus dangereux pour eux que de les garder en ville. Si bien que le fait de le faire ne pouvait s'expliquer rationnellement ni, a fortiori, si les mères avaient eu un instinct de protection vis-à-vis des enfants. On peut arguer contre cette thèse que "l'instinct" (le terme même est désuet, il serait préférable de parler de "disposition") n'est qu'un des aspects des nombreux problèmes auxquels les mères étaient confrontées. Mais si ce que cet article soutien est vrai pour la France, on peut aussi penser que même si les conditions se sont améliorées par la suite, il était -- ou du moins avait été dans un proche passé -- parfaitement rationnel d'envoyer son ou ses enfants à la campagne pour les protéger.
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