Un des problèmes de l'utilisation d'Internet pour apprendre (quel que soit le sujet le sujet) est qu’on ne peut y trouver que ce que l’on connaît déjà (dont on a déjà une petite idée). En fait on ne peut y trouver des idées mais seulement des informations. Le deuxième problème est que cela peut être long. Supposons, par exemple, que je veuille m’informer (évidemment, je dis bien m’informer, pas seulement connaître l’opinion générale) sur les gaz de schiste, il va falloir d’abord que je trouve une (des) sources fiables, ou apparemment fiables. Ensuite, il va falloir recouper ce que disent ces sources. Et évidemment il faut qu’il y ait des sources (experts et études), ce qui n’est pas toujours le cas. Le problème est évidemment le même quand on s’interroge sur la santé ou l’éducation – que fait-on dans les autres pays? Y a-t-il moins d’étudiants quand les frais sont moindres? Comment finance-t-on les universités dans les pays où les frais sont bas ou nuls? etc. Et quand on veut savoir ce qui se passe dans d’autres pays, par exemple les pays scandinaves, si souvent donnés en exemple, s’ajoute le problème de la langue.
Tout cela relativise un peu l’idée qu’il suffit que l’information soit disponible pour que l’on puisse l’exploiter à bon escient. Par exemple, le seul moyen de profiter des informations publiées par Wikileaks serait que des journalistes ou des chercheurs dépouillent cette énorme masse pour nous. Dans l’état actuel des choses, j’aurais tendance à penser que soit il n’y avait pas grand-chose de nouveau ou d’intéressant soit que personne ne s’y est attaqué… Du point de vue politique, c’est un peu inquiétant dans la mesure où il est peu de sujets sur lesquels on puisse s’estimer vraiment informés. Ce qui signifie qu’il faut faire confiance aux politiques (qui ont en principe les moyens de procéder à des recherches exhaustives et le jugement nécessaire – collectivement – pour les exploiter). Quand on ne fait plus confiance à personne – ce qui semble être actuellement le cas – la solution est souvent – hélas – de s’en remettre à des raisonnements simplistes, voire d’accuser un groupe quelconque de vouloir « fourrer » la population…
Par contre, il faut dire pour les obsédés du plagiat que plagier à bon escient demande un minimum de compréhension d’un sujet. Cela ne signifie pas qu’il soit légitime d’utiliser des sources sans les citer mais simplement qu’un étudiant qui fait un devoir bien structuré (et pas entièrement copié sur Internet) a sûrement compris quelque chose à la matière…
L'exemple de Wikileaks me semble en effet pertinent. Il n'en est pas ressorti grand chose jusqu'à maintentant. Il a été question par exemple d'un billet ou d'une note d'un ancien directeur des service de renseignement canadien selon lequel les Canadiens seraient naïfs en matière de politique internationale. Il n'y a pas de quoi fouetter un chat !
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