Déterminisme et liberté : un problème que la philosophie n’a pas – pas plus que la religion – réussi à résoudre.
D’un côté la liberté et la responsabilité qui va avec : nous avons l’impression, et toute l’organisation sociale présuppose, que nous sommes libres (au moins dans certaines limites) de nos actions et même (dans une certaine mesure) de nos pensées (au moins pourrions-nous les diriger).
De l’autre le déterminisme. Dans les religions monothéistes, Dieu est tout puissant et a de tout temps décidé de l’avenir du monde qu’il a créé; dans la science moderne, c’est la physique. Comment concilier ce déterminisme radical avec la liberté de l’homme. Mystère. La religion s’en sort – ou plutôt s’enfonce – avec la notion de « libre arbitre » qui, loin d’éclaircir la question ne fait que la masquer. La science se garde bien d’en parler mais les avancées les plus récentes de la psychologie et de la neurologie tendent à renforce l’aspect déterministe.
En philosophie, il existe une façon de s’en sortir : le dualisme. L’esprit n’est pas de même nature que le corps, il a d’autres lois et (ou) une autre substance. Sauf que cela reste assez flou… Où alors on peut tout simplement réfuter la question. En pratique, c’est une solution assez reposante pour l’esprit (ce qui n’est pas rien, il faut bien l’avouer) mais du point de vue philosophique c’est loin d’être satisfaisant.
Référence : un très bon article de John Searle paru il y a déjà quelques années (13 janv. 2007)
dans The New Scientist (no 2586, malheureusement pas disponible sur le Web) : Tackling the problem of free will. Searle a depuis fait paraître un livre, Freedom and neurobiology, qui pourrait être éclairant mais que je n’ai pas encore lu. À suivre…
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