L’autre jour, en remontant l’avenue du Parc, j’ai eu l’occasion de contempler à satiété, et même ad nauseam, compte tenu de la vitesse à laquelle on avance sur Parc) les affiches de Thomas Mulcair. Et son sourire! C’est un sourire assez discret mais, peut-être influencée par les récents sondages, je n’ai pu m’empêcher d’y lire aussi une certaine ironie. Les sondages avaient déjà commencé à démontrer l’ascension en quelque sorte « irrésistible » du NPD tandis que la popularité du gouvernement de Charest ne cesse de s’effriter, même s’il est sorti du champ des radars pour quelques temps… Mulcair, pensais-je a bien réussi son coup!
Quelques tours de roues plus loin, une idée, ou un slogan ou – pardonnez mon langage – un flash, m’a traversé l’esprit « Mulcair président! » Vous avez dit bizarre? C’est ce que je me suis dit aussi dans un deuxième mouvement. Il arrive en effet que l’on ne pense pas vraiment ce que l’on pense, que la pensée affleure – éclate – comme une bulle d’air à la surface de l’eau, et c’était le cas ce jour-là. Je sais bien que nous n’avons pas de président, mais… premier ministre peut-être? Certainement pas tout de suite. Il n’est pas le chef de son parti (c’est Jack Layton) et si celui-ci a été durement frappé par la maladie dernièrement, le moins qu’on puisse dire est que cela ne l’a pas totalement abattu. Je n’ai pas non plus de raisons de penser que M. Mulcair tente un putsch contre M. Layton. Du moins pour l’instant. Mais si l’on suit le raisonnement de mon amie Marceline, peut-être un peu plus tard…
Le raisonnement de Marceline